Aide rénovation énergétique : tout savoir sur les dispositifs et financements

Face à l’urgence climatique et aux enjeux environnementaux, la rénovation énergétique des logements est devenue une priorité nationale. Pour encourager les particuliers à entreprendre des travaux d’amélioration de la performance énergétique de leur habitation, les pouvoirs publics ont mis en place divers dispositifs d’aide financière. Cet article vous présente les principales aides disponibles, leurs conditions d’éligibilité et les démarches pour en bénéficier.

Le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE)

Le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) est un dispositif fiscal permettant de déduire de l’impôt sur le revenu une partie des dépenses engagées pour certains travaux d’amélioration énergétique dans la résidence principale. Il a été remplacé par MaPrimeRénov’ depuis le 1er janvier 2021 pour les ménages modestes et très modestes, mais reste accessible aux ménages intermédiaires jusqu’au 31 décembre 2021.

Pour être éligible au CITE, il faut être propriétaire occupant ou locataire du logement concerné, et ce dernier doit être achevé depuis plus de deux ans. Les dépenses ouvrant droit au crédit d’impôt concernent notamment l’isolation thermique, le chauffage à énergie renouvelable ou encore l’installation d’équipements de ventilation performants.

Le montant du crédit d’impôt varie en fonction des revenus du foyer fiscal et du type de travaux réalisés. Il est plafonné à 2 400 euros pour une personne seule et à 4 800 euros pour un couple soumis à imposition commune, majoré de 120 euros par personne à charge.

MaPrimeRénov’

MaPrimeRénov’ est une aide financière mise en place par l’État pour soutenir les travaux de rénovation énergétique des ménages modestes et très modestes. Elle remplace le CITE pour ces ménages depuis le 1er janvier 2021.

Pour être éligible à MaPrimeRénov’, il faut être propriétaire occupant ou bailleur d’un logement achevé depuis plus de deux ans, et avoir des ressources inférieures aux plafonds définis par l’Agence nationale de l’habitat (Anah). Les travaux éligibles sont similaires à ceux du CITE, avec quelques spécificités supplémentaires comme la dépose d’une cuve à fioul ou l’installation d’un système de recharge pour véhicules électriques.

Le montant de MaPrimeRénov’ dépend des revenus du foyer, des gains énergétiques attendus et du type de travaux réalisés. Il est cumulable avec certaines autres aides, comme les certificats d’économies d’énergie (CEE) ou les aides locales.

Les certificats d’économies d’énergie (CEE)

Le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE) oblige les fournisseurs d’énergie (électricité, gaz, fioul, etc.) à inciter leurs clients à réaliser des économies d’énergie. Pour cela, ils proposent des aides financières ou des services d’accompagnement pour la rénovation énergétique.

Pour bénéficier des CEE, il n’y a pas de conditions de ressources ni de plafonds de dépenses. Les travaux éligibles sont variés et incluent par exemple l’isolation des combles, le remplacement des fenêtres ou l’installation d’une pompe à chaleur. Les montants des aides dépendent des économies d’énergie réalisées et peuvent être cumulées avec MaPrimeRénov’ ou le CITE.

L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ)

L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) est un prêt sans intérêt, accordé par les banques partenaires, pour financer les travaux de rénovation énergétique dans les logements anciens. Il est accessible aux propriétaires occupants et bailleurs, sans conditions de ressources.

Pour être éligible à l’éco-PTZ, il faut réaliser un « bouquet de travaux » comprenant au moins deux catégories de travaux éligibles (par exemple isolation et chauffage), ou atteindre une performance énergétique globale minimale après travaux. Le montant maximum du prêt est de 30 000 euros, remboursable sur une durée maximale de 15 ans.

Les aides de l’Anah et des collectivités locales

L’Agence nationale de l’habitat (Anah) propose des aides financières aux propriétaires occupants et bailleurs pour la rénovation énergétique de leur logement, sous conditions de ressources. Les travaux éligibles sont ceux permettant d’améliorer la performance énergétique d’au moins 25 %.

En plus des aides nationales, certaines collectivités locales (régions, départements, communes) offrent également des aides pour la rénovation énergétique. Elles peuvent prendre la forme de subventions, prêts à taux zéro ou allègements fiscaux. Les conditions d’éligibilité et les montants varient selon les territoires et les dispositifs mis en place.

Comment bénéficier de ces aides ?

Pour bénéficier des aides à la rénovation énergétique, il est important de bien se renseigner en amont sur les conditions d’éligibilité et les démarches à effectuer. Le choix des professionnels réalisant les travaux est également crucial, car ils doivent être labellisés « Reconnu garant de l’environnement » (RGE) pour que les travaux soient éligibles aux aides.

N’hésitez pas à vous rapprocher des organismes compétents tels que l’Ademe, l’Anah ou encore les espaces info-énergie pour obtenir des conseils personnalisés et un accompagnement dans vos démarches. Enfin, pensez à consulter régulièrement les sites gouvernementaux dédiés pour être informé des évolutions des dispositifs d’aide à la rénovation énergétique.

Face aux enjeux environnementaux et à la nécessité de réduire notre consommation d’énergie, les aides à la rénovation énergétique sont essentielles pour soutenir les particuliers dans leurs projets de travaux. En connaissant les dispositifs existants et en étant bien accompagné, il est possible de réaliser des économies d’énergie significatives tout en améliorant son confort de vie.