L’impôt sur la fortune immobilière (IFI) est un impôt qui concerne les investisseurs détenant un patrimoine immobilier important. Cet impôt vient remplacer l’ancien impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et se concentre uniquement sur les biens immobiliers. Face à cette nouvelle fiscalité, il est essentiel pour les investisseurs de mettre en place des stratégies adaptées afin d’optimiser leur imposition. Découvrons ensemble les meilleures stratégies pour y parvenir.
1. Investir dans l’immobilier locatif meublé
Une première stratégie pour réduire son IFI consiste à investir dans l’immobilier locatif meublé. En effet, cette catégorie d’investissement permet de bénéficier d’un régime fiscal avantageux, puisque les revenus perçus sont considérés comme des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) plutôt que des revenus fonciers. Ainsi, le bien immobilier sera exclu du calcul de l’IFI si le propriétaire opte pour le régime réel d’imposition des BIC.
Pour profiter de cet avantage fiscal, il est important de respecter certaines conditions. Le bien doit être loué meublé et équipé de manière à permettre au locataire d’y vivre confortablement sans avoir besoin d’y apporter ses propres meubles. L’investisseur peut également choisir de confier la gestion locative à une société spécialisée, ce qui permet de bénéficier du statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP) et d’amortir le bien sur une longue durée.
2. Diversifier son patrimoine immobilier
Une autre stratégie pour optimiser son imposition consiste à diversifier son patrimoine immobilier. Il est ainsi possible de répartir ses investissements entre différents types de biens immobiliers (résidentiel, commercial, etc.) et différentes zones géographiques, afin de réduire l’exposition à l’IFI.
En effet, certains biens immobiliers ne sont pas soumis à l’IFI ou bénéficient d’une exonération partielle. C’est le cas des biens ruraux donnés à bail à long terme, des parts de groupements fonciers agricoles (GFA) ou encore des immeubles classés monuments historiques. En diversifiant son portefeuille immobilier, l’investisseur peut ainsi limiter l’impact de l’IFI sur son patrimoine.
3. Recourir au démembrement de propriété
Le démembrement de propriété est une technique juridique permettant de séparer la nue-propriété d’un bien immobilier de son usufruit, c’est-à-dire la jouissance et les revenus tirés du bien. Cette stratégie peut être intéressante pour les investisseurs souhaitant transmettre progressivement leur patrimoine à leurs héritiers tout en limitant leur exposition à l’IFI.
En effet, seul l’usufruitier doit déclarer la valeur du bien immobilier à l’IFI, tandis que le nu-propriétaire en est exonéré. Ainsi, en cédant la nue-propriété de ses biens immobiliers à ses enfants, par exemple, l’investisseur peut réduire son assiette taxable à l’IFI tout en conservant les revenus locatifs.
4. Souscrire à des parts de sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) ou d’organismes de placement collectif immobilier (OPCI)
Enfin, une dernière stratégie consiste à investir dans des parts de sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) ou d’organismes de placement collectif immobilier (OPCI). Ces véhicules d’investissement permettent d’accéder à un portefeuille diversifié de biens immobiliers sans avoir à les gérer directement.
Ces placements sont soumis à l’IFI, mais ils offrent certains avantages fiscaux pour les investisseurs. En effet, il est possible d’inclure ces parts dans un contrat d’assurance-vie, ce qui permet d’exonérer la valeur des parts détenues jusqu’à 30 500 euros. De plus, les intérêts des emprunts contractés pour souscrire aux parts sont déductibles du revenu imposable.
En résumé, face à l’impôt sur la fortune immobilière, les investisseurs disposent de plusieurs stratégies pour optimiser leur imposition : investir dans l’immobilier locatif meublé, diversifier son patrimoine immobilier, recourir au démembrement de propriété et souscrire à des parts de SCPI ou d’OPCI. Il est important de choisir la stratégie la plus adaptée à sa situation personnelle et à ses objectifs d’investissement, en tenant compte des avantages et des inconvénients de chaque option.