L’assurance emprunteur : est-elle obligatoire ?

L’assurance emprunteur est elle obligatoire ?

Prendre un crédit immobilier prend généralement beaucoup de temps a être complètement remboursé. Personne n’est à l’abri d’un incident pouvant affecter sa santé physique et ce type de problème risque de requérir un arrêt de travail, empêchant ou retardant ainsi le remboursement du crédit.

A cet effet et pour ne pas vous retrouver dans une telle situation, l’assurance emprunteur est justement prévue pour garantir le remboursement de votre prêt et cela en cas d’invalidité ou de décès.

Il est évident que c’est une assurance intéressante à contracter mais est-elle obligatoire ?

Une assurance emprunteur : que garantie-t-elle ?

Prendre une assurance emprunteur peut vous aider à rembourser votre prêt bancaire immobilier si vous êtes dans incapacité de le faire.

Ce type d’assurance couvre donc votre crédit bancaire, sous différentes conditions et en prenant en charge les garanties suivantes :

La garantie décès

En souscrivant un contrat d’assurance emprunteur, vous trouverez que celui-ci prend en charge la garantie décès.

C’est une garantie qui prend en charge votre prêt immobilier en cas de décès pendant la validité de votre contrat d’assurance emprunteur.

Que votre décès soit d’origine naturelle, une mort due à un accident ou suite à une maladie, la somme réstante de votre emprunt à votre décès est remboursée à votre banque par l’assureur.

Il est important que vous sachiez que le suicide n’est pas pris en compte dans la garantie décès que propose l’assurance emprunteur.

La garantie de la perte complète de l’autonomie

La PTIA est la perte totale et irréversible de l’autonomie. Pour que cette garantie soit possible et prise en charge par l’assurance, il faut respecter 3 conditions :

  • La personne assurée doit être dans une condition qui ne lui permet pas du tout de pratiquer une activité rémunérée et qui lui rapporte un salaire ;
  • La personne assurée doit se trouver dans une situation de vie qui lui incombe l’obligation et la nécessité d’avoir une assistance d’un tiers qui l’aide à réaliser au moins trois tâches de sa vie quotidienne : la toilette, se nourrir, le déplacement… ;
  • Il faut que la perte d’autonomie totale et irréversible survienne avant l’âge de 60 à 65.

Pour éviter toute mauvaise surprise, nous vous conseillons de lire les clauses liées à la PTIA de votre contrat d’assurance emprunteur pour ne pas avoir des complications par la suite en cas de la PTIA.

La garantie d’invalidité

Dans ce cas, une invalidité répond à une incapacité de travailler, que ce soit totale ou partielle mais qui est permanente.

On parle d’une invalidité totale lorsque en raison d’une maladie ou d’un accident, votre bilan de santé vous reconnait comme étant incapable de travailler.

Une IPT n’est couverte par la garantie de l’assurance emprunteur que si elle est supérieure à un taux d’incapacité de 66 % qui est déterminé par le médecin.

En ce qui concerne l’invalidité partielle permanente, cette dernière n’est prise en charge qu’avec un taux d’incapacité situé entre 33 et 66 %.

Ainsi, la garantie d’invalidité est prise en charge selon le taux d’incapacité indiqué par le médecin traitant.

La garantie d’incapacité totale de travailler

Elle survient quand vous avez un arrêt de travail lié à une maladie ou à un accident qui est arrivé pendant la validité de votre assurance et si le médecin décide que vous êtes inapte à travailler pendant une certaine période.

La garantie perte d’emploi

C’est une garantie que vous pouvez utiliser dans le cas où vous vous êtes fait licencier et donc que vous n’avez plus de travail et de revenus.

L’assurance emprunteur : est-elle obligatoire ?

Il important que vous sachiez que prendre une assurance emprunteur n’est pas obligatoire même pour obtenir un prêt de votre banque. En effet, il n’y a aucun article de la loi qui le souligne.

Si c’est un crédit à la consommation que vous comptez demander, comme acheter une voiture par exemple, votre établissement de prêt ne vous imposera pas de prendre une assurance.

En revanche, si vous avez besoin d’un prêt pour effectuer un achat immobilier, une assurance emprunteur vous sera exigée pour que vous puissiez bénéficier d’un crédit immobilier.

C’est un moyen de prévention pour la banque car en cas d’imprévus, votre assureur couvrira les frais de votre crédit bancaire.

Comment choisir son assurance emprunteur ? 

Vous savez désormais que vous n’aurez aucune chance d’obtenir un crédit sans cette assurance. Maintenant, rien ne vous oblige à choisir celle qui sera proposée avec l’offre de crédit. Vous pouvez tout à fait faire des recherches de votre côté et les mettre en concurrence. Pour cela, vous avez 2 solutions. Vous pouvez contacter un courtier en immobilier ou vous pouvez utiliser les ressources d’un site spécialisé dans les comparaisons d’assurance emprunteur.

Quoi qu’il en soit, nous vous invitons à lire le site suivant avec une grande attention. Vous y trouverez de nombreux conseils, que vous soyez au début des démarches pour obtenir votre prêt ou que vous souhaitiez changer d’assurance en cours de crédit, car elle ne correspond plus à vos besoins ou que vous pensez payer trop cher.

Pour répondre à la question et vous assurer de faire le bon choix, vous devez prendre en compte plusieurs critères :

  • Les différentes garanties prises en charges
  • Les exclusions de garantie
  • Les conditions d’application du contrat 
  • La quotité
  • Les frais de dossier
  • Le coût de l’assurance prêt immobilier durant la totalité du crédit

En ce qui concerne les exclusions de garantie, elles sont aussi importantes que les garanties en elles-mêmes, car il ne s’agirait pas de vous retrouver en difficultés devant le fait accompli. Cela peut donc concerner un âge limite ou des délais de carence.

Du point de vue de la quotité, appelée également taux de couverture, vous devez réfléchir au pourcentage de l’emprunt qui sera couvert pour chaque emprunteur. Si vous en avez la possibilité, mieux vaut partir sur du 100 % sur chaque tête, pour ne rien avoir à payer si l’assurance devait s’activer. Avec une quotité fixée à 50 %, vous auriez encore la moitié des mensualités à régler, ce qui n’est pas forcément évident.