Logement neuf : les marchés connaissent un tournant décisif

Le sort de l’immobilier en 2020 reste encore inconnu vu que les questions se posent maintenant si 2019 sera la dernière année avec un PTZ en zones B2 et C.

Effet couperet pour les ménages modestes

2018 a été marqué par la disparition de l’APL accession dans le neuf et par la division du PTZ par deux dans les zones B2 et C. Ces évolutions ont bien affecté les primoaccédants, car à cet effet, les ménages modestes ne peuvent plus profiter d’un financement. Une situation qui a poussé près de 9.000 ménages à renoncer à leur projet en zones B2 contre 19.000 en zone C.

La grande inconnue en 2020

Pour 2019, les ventes ne vont pas se détériorer davantage selon Patrick Vandromme. Il voit plutôt une relative stabilité quant au volume de maisons en secteur diffus soit 116.000 à 123.000 ventes (entre -3% et +3 %). Toutefois, dans le logement collectif, aucune inversion de tendance baissière comme celle en 2018 n’est encore envisagée jusqu’à ce jour. Savoir si 2019 sera la dernière année avec un PTZ en zones B2 (péri-urbaine) et C (rurale) est encore très incertain ce qui fait que la grande inconnue reste pour 2020. Avec les taux d’emprunts qui vont connaitre une remontée inéluctable d’ici un à deux ans, tout le monde espère que 2020 continuerait de proposer du PTZ en zones B2 et C. Les ménages modestes ne devraient pas perdre totalement espoir en ce qui concerne 2020 et les changements qu’il apporterait, mais il en parallèle, ils doivent tout de même se préparer au pire.

Julien Denormandie est tant attendu

Rien n’est encore gagné certes, mais les débats autour du projet de loi de finances 2019 semblent confirmer les espoirs de voir poursuivre le prêt à taux zéro (PTZ) dans ces deux zones après 2019.Toutefois :

  • En attendant que ce moment arrive, les Français attendent impatiemment à ce que Julien Denormandie, le ministre de la ville et du Logement tient son engagement à réaliser prochainement un point d’étape en vue d’envisager une aide à l’accession dans les zones les plus rurales pour les constructions neuves.
  • Patrick Vandromme de son côté reste positif, mais il ne cache pas aussi sa peur pour la chute que connaîtrait le secteur de la maison neuve, car cela impacterait aussi sur le secteur de l’emploi étant donné que chaque maison construite génère environ 3 emplois.

Quelle logique budgétaire ?

Les Constructeurs et Aménageurs de la Fédération française du Bâtiment ou LCA-FFB estime qu’il est difficile de trouver une véritable logique budgétaire vu les pertes de 28.000 ventes de maisons neuves en zones B2 et C au prix moyen de 172 200 euros TTC. Malgré tout cela, on peut réellement en conclure que les marchés de l’immobilier neuf connaissent sans doute un tournant décisif et qu’il faut nous attendre à toutes circonstances.